vendredi 29 octobre 2010

Corruption : le festival continue

Un livre vient de sortir au Québec: Mafia Inc. Il dénonce la corruption qui touche Montréal. Cela vient pourtant s'ajouter à maintenant des dizaines d'affaires qui ne font que s'accumuler.

En France, il y a bien sur l'affaire Bettancourt. Et bien d'autres, qui ne font bien sur que s'accumuler également.

Concernant la crise financière, le documentaire Inside Job fait froid dans le dos. On voit comment le copinage et la pression de Wall Street l'emportent sur toute autre considération.

Dans le sport, même chose. On sait que ce milieu est totalement pourri. On a encore une belle preuve avec cet article: http://www.eurosport.fr/euro-visions_blog152/milan-juve-corruption-en-aperitivo_post1520111/blogpostfull.shtml

Rendu là, on se demande ce qu'il faut faire. La seule solution serait vraisemblablement de virer tous les gens actuellement au pouvoir et de les remplacer par des hommes neufs. Peut-être seraient-ils "moins compétents", mais on n'a plus le choix.

lundi 18 octobre 2010

Après les JO, la Coupe du monde!

On le sait tous depuis quelques années, le Comité Olympique est un repaire de corrompus. Rappelez-vous ces affaires de corruption des membres afin qu'ils votent en faveur de la candidature d'une ville plutôt que d'une autre. Au mépris des points forts et des points faibles des dossiers présentés. Depuis cette époque, je boycotte les Jeux Olymoiques. Et plus encore depuis qu'ils ont été organisés à Pékin, la patrie des droits de l'homme! La Chine représente actuellement l’exact opposé des valeurs olympiques mais cela ne choque visiblement personne!

L'autre plus grand évènement mondial avec les Jeux Olympiques est la Coupe du monde de football. Certes, on sait que le milieu du football est totalement corrompu. On se rappelle tous de l'affaire OM-VA (l'Olympique de Marseille avait payé des joueurs de Valenciennes afin de s'assurer la victoire et devenir champion de France de football). Mais aussi des arbitres corrompus en Allemagne (l'un d'entre eux a clairement avoué qu'il a avait sifflé des pénaltys indus en échange d'espèces sonnantes et trébuchantes). Du choix des arbitres en Italie (qui a notamment valu à la Juventus de Turin d'être reléguée en série B). Un auteur canadien avait également révélé que de nombreux matchs de Coupe du monde étaient arrangés en raison des importants paris sportifs. Et j'en oublie bien sur beaucoup.

Cependant, on croyait jusque là que le dossier des pays candidats était l'unique élément qui permettait aux officiels de la FIFA de voter en connaissance de cause pour le meilleur candidat. Mais c'était bien sur être bien optimiste et naïf. Comme le révèle cet article, la FIFA n'échappe pas à la corruption:
La Fédération internationale de football (Fifa) a ouvert une enquête dimanche après un article du Sunday Times affirmant que des officiels de cette instance ont demandé des sommes d'argent en échange de leur vote pour un des pays candidats à l'organisation du Mondial-2018.
Ajoutez à cela le dopage (par exemple le scandale qui avait dévoilé que les joueurs de la Juventus, encore elle, se dopaient), et la confiance dans le sport en général est au niveau zéro. Toutes mes félicitations aux instances dirigeantes!

jeudi 30 septembre 2010

Et revoilà l'Espagne!

Et en beauté! Il faut désormais quasiment une calculette pour dénombrer l'ensemble des coureurs cyclistes espagnols rattrapés par la patrouille au cours des derniers jours! Comme je le disais ici-même il y a quelques semaines, tout cela n'a rien de surprenant. Tout le monde sait que les autorités espagnoles protègent leurs sportifs et ce qui devait arriver... arrive: les scandales se multiplient.

Mais il est vrai qu'il fallait bien ca pour à la fois remporter la Coupe du monde de football, la Champions League, le Tour de France, la Vuelta, Roland-Garros, Wimbledon, Flushing-Meadows, des titres de champion du monde de Formule 1 et j'en passe!

Hélas pour le cyclisme, ce ne sont une nouvelle fois que des coureurs qui se font prendre. La faute au fait que c'est dans ce sport que les contrôles sont les plus sérieux (bien que ceux-ci soient menés de façon très suspecte par l'UCI). Du coup, le cyclisme conserve plus que jamais son image de sport de dopés. Alors que les autres ne sont certainement pas plus propres.

Enfin, je ne pouvais finir sans citer cette conclusion de Sport24.com (qui est le premier à se féliciter du jeu chatoyant de l'équipe d'Espagne, du magnifique coup de pédale de Contador et de l'insolente domination des coureurs ibériques): "En tout cas, après Valverde, suspendu deux ans suite à son implication dans l’affaire Puerto, et maintenant Contador suivi par Mosquera, le cyclisme espagnol est au plus mal. Et n’en finit plus de décevoir…"

Tout cela rappelle évidemment les propos de Gérard Holtz, qui saluait l'esprit offensif du "Cobra" (Ricco) avant d'hurler sa peine lorsqu'il apprit le lendemain (!) qu'il s'était dopé à l'EPO! Si un jour l'affaire Puerto (grand scandale du dopage en Espagne qui impliquait de très grands sportifs, dont des joueurs du FC Barcelone et du Real Madrid, ainsi que... Contador) arrive à son terme, je me demande quels termes les médias utiliseront pour parler des "succès" de l'équipe d'Espagne de football. Ce sera bien intéressant à analyser. Mais nul doute que l'on aura droit aux mêmes propos bidons: "quelle déception"! Tout cela représente bien la faillite de l'UCI et des médias. Et pourtant, rien ne changera.

Et pendant ce temps, les coureurs français, sans doute les athlètes les plus contrôlés au monde, ne réussissent pas à pointer parmi les 20 premiers du classement général du Tour de France. Quelle déception!

dimanche 12 septembre 2010

Grand-prix cycliste de Montréal : victoire de Gesink, Hesjedal 3ème!

Beau final dans le Grand-prix cycliste de Montréal qui voit Gesink, 3ème à Québec, l'emporter. Voeckler, vainqueur trois jours plus tôt à Québec, n'a pas pesé dans une course réservée aux hommes forts.

Hesjedal, notre favori canadien, termine cette fois-ci sur le podium. Peut-être aurait-il fait mieux si une fois de plus il avait mieux couru. Mais devant son public, le natif de Victoria, en Colombie britannique, n'a pu s'empêcher d'attaquer dans le Mont-Royal, la grosse côte qui émaillait le parcours, à 3 tours de la fin. Il n'a pas pu faire la différence et tout le monde a pris sa roue. Il y a laissé de précieuses forces, des forces qui auraient pu lui être très utiles lorsque Gesink a attaqué dans le dernier tour dans le Mont-Royal. Sans cette inutile débauche d'énergie peut-être aurait-il été capable de le suivre et de lui disputer la victoire...

Pour le reste, le scénario était convenu d'avance, l'épreuve se résumant à une course par élimination. En effet, la répétition des efforts dans la montée Camilien Houde, qui était escaladée à 16 reprises (!), a opéré une sélection naturelle qui n'a pas forcé les favoris à se montrer avant  le dernier tour (hormis l'attaque de Hesjedal). La course a finalement ressemblé comme deux goutes d'eau à la défunte Coupe du monde féminine. Dommage d'ailleurs que cette épreuve ait disparu et saluons ici le travail de Daniel Manibal, son promoteur. Celui-ci avait rajouté du plat pour favoriser des échappées. On constate qu'il en faudrait davantage dans l'épreuve masculine afin de rendre l'issue plus incertaine et que le plus fort dans le Mont-Royal ne soit pas forcément le vainqueur. Ce afin que la course soit plus indécise et que les favoris soient forcés de se découvrir davantage. Car actuellement, la stratégie des favoris est simple : attendre le dernier tour et attaquer dans le Mont-Royal. Une stratégie qui malheureusement ne fait pas les affaires des spectateurs.

Concernant l'état de la route, mes craintes se sont confirmées. Si l'essentiel du parcours avait été refait et que l'état de la route était globalement excellent, il n'en restait pas moins que le Mont-Royal lui-même était dans un état très limite. Celui-ci était strié de fissures et de craques, et il y avait plusieurs trous. Certes sur les côtés. Mais quand on sait que le peloton prend toute la route et que les coureurs se dépassent par les côtés à haute vitesse en prenant des risques importants, le moindre trou, même sur le côté, peut avoir des conséquences catastrophiques. Et ce qui devait arriver arriva, avec la chute spectaculaire d'un coureur, juste après le sommet du Mont-Royal. Celui-ci n'a jamais vu le trou devant lui et a littéralement volé sur le coté. Une chute très spectaculaire. Inadmissible! Comme je le disais j'avais vu les cols bleus de la Ville de Montréal à l'oeuvre le vendredi et leur incompétence (ainsi que leur paresse) sautait aux yeux! De même, les bords de la route du mont semblaient à de nombreux endroits comme balayés par des torrents d'eau. Cela faisait assez pitoyable vu d'hélicoptère. On avait l'impression que la ville avait été balayée par des pluies diluviennes qui avaient arraché une partie de la route!

Pour ce qui est de diffusion télévisuelle, on a pu constater que les motos du "Tour de France" étaient bien sur place, avec de belles prises de vue. Les vues d'hélicoptère de la ville étaient sympathiques et il est dommage qu'il n'y en ait pas eu plus. Cependant, j'ai trouvé les plans sur les coureurs un peu trop rapprochés. Il aurait été agréable de mieux voir autour. On a tout de même pu constater que le public a ainsi répondu présent, ce dont l'on ne peut que se féliciter, étant donné que la météo annonçait de la pluie (cela m'a d'ailleurs incité à rester chez moi, honte à moi!). Laurent Jalabert a une nouvelle fois été sous-utilisé et Garneau s'est de nouveau amusé à mettre de la publicité lors des moments clés, notamment à mi-pente du Mont-Royal. Cependant, contrairement à Québec, il a évité de nous mettre de la pub dans le dernier tour. Le bougre progresse!

Au final, on peut dire qu'il s'est agi d'une très belle course. Tout comme celle de Québec. Saluons ici le travail des organisateurs qui ont montré que l'on pouvait organiser des épreuves cyclistes de niveau international au Québec! Gesink avait l'air ravi de sa victoire et c'est tout un symbole : oui cette fin de semaine cycliste québécoise a été une réussite et cela promet quant à l'avenir de ce sport en Amérique du nord.

vendredi 10 septembre 2010

Retransmission des grands-prix cyclistes de 2010

Je tiens à féliciter Radio-Canada pour sa diffusion sur le web du Grand-prix cycliste de Québec. N'ayant plus le câble, et donc la télé, j'ai pu suivre la course en direct. Un grand merci à la SRC! Je suis moins content d'Évasion, qui a réservé la web-diffusion aux abonnées d'Illico! N'importe quoi!

D'ailleurs on peut mesurer grâce aux différents canaux qui retransmettaient la course sur Internet la popularité du grand-prix. Et hélas, il faut bien avouer que cela n'a intéressé personne en Europe. Sur un site comme Eurosport, on pouvait suivre en direct des matchs de football de deuxième division, des matchs de rugby, l'US Open, et la Vuelta. Mais rien sur Québec... Idem quand on tentait de se rendre sur des sites de streaming. C'est dire qu'avant que le Grand-prix de Québec ne devienne l'égal du Tour des Flandres (dixit Voeckler qui ne devait pas être totalement remis de son effort après l'arrivée), il reste du chemin à parcourir! Mais comme je le disais dans mon post précédant, ce grand-prix est un beau succès et profitons en en attendant Montréal.

Concernant les commentaires, j'ai été plus surpris par Bernard Vallet qui a été plutôt bon. C'est assez rare pour être signalé. Laurent Jalabert (ancien champion français qui a notamment remporté le Tour d'Espagne) qui était sur une moto à l'avant de la course a cependant été très largement sous-utilisé. Ses commentaires étaient pourtant pertinents. Mais on sentait que Garneau et, dans une moindre mesure Bertrand, n'avait pas du tout l'habitude de travailler avec quelqu'un directement dans la course. Tout le mérite revient à Bernard Vallet de lui avoir tendu la perche à plusieurs reprises, ce qui lui a permis de nous faire part de ses impressions. Espérons qu'il sera mieux utilisé lors du Grand-Prix de Montréal car il peut apporter énormément.

Pour sa part Garneau a été fidèle à lui-même : il ne comprend rien, ne connaît rien et met la pub aux moments clés. Un nouveau festival qui va immanquablement se répéter pour le Grand-prix de Montréal! Heureusement, la diffusion Internet de la SRC ne passait pas les pubs! Du coup, les erreurs de Garneau n'avaient plus d'importance. Fantastique! Mais il est tout de même surprenant que la SRC ne mette pas de pub sur Internet... Et encore plus surprenant de constater qu'Évasion mette de la pub dans le dernier tour, c'est tout simplement invraisemblable.

Grand-prix cycliste de Québec : premier bilan

Belle course cycliste cet après-midi à Québec. Devant un public plutôt bien garni sachant que l'épreuve a eu lieu un vendredi, les coureurs ont offert plutôt un bon spectacle. La course s'est cependant véritablement décantée lorsque Hesjedal a attaqué à deux tours de la fin dans la côte de la Montagne. Auparavant une échappée s'en était allée et il ne s'était pas passé grand chose.

Hesjedal, le "local" de l'étape, était favori, puisqu'il avait fini 7ème du Tour et que l'opposition s'annonçait relativement réduite malgré la présence de Sanchez et de Cunego. Et il n'a pas déçu! Quelle puissance! Son attaque a clairement fait la sélection au sein du peloton. Cependant, bien qu'étant certainement le plus fort, Hesjedal n'a pu terminer que 4ème... La faute a une catastrophique gestion de course, qui l'a vu rester en tête et emmener de nombreux coureurs dans sa roue lors des deux derniers tours. Avec un peu plus d'intelligence tactique, Hesjedal aurait terminé facilement sur la plus haute marche du podium. Il a surement beaucoup appris en vue de l'épreuve de Montréal dimanche, dans 2 jours. S'il court mieux, il risque de l'emporter tant il a paru au dessus du lot à Québec.

Inversement, le vainqueur, Voeckler, doit sa victoire a son intelligence tactique. Certainement pas le plus fort, il a su rester dans les roues toute la journée pour attaquer au bon moment, alors que le peloton marquait un temps d'arrêt après avoir repris Hesjedal et ses compagnons d'échappée à 2 km du but! Bien vu de sa part et beau symbole, puisque c'est le champion de France paré de son maillot tricolore qui vient l'emporter dans la capitale du Québec, haut lieu de la francophonie en Amérique. Voeckler nous a régalé tandis que l'on attendant davantage Chavanel. Mais ce dernier pris dans une chute n'a jamais pu revenir aux avants postes. Souhaitons-lui meilleure chance à Montréal.

Montréal, justement, où aura lieu la dernière épreuve ProTour de cette année 2010. Je viens de faire le circuit à vélo. La route globalement est excellente. La Cote-Sainte-Catherine a été totalement refaite. Moi qui me la suis tapée pendant des années avec ses trous à n'en plus finir, ca fait changement! En fait, quasiment tout le parcours a été refait ou est en excellent état. A une exception, et non des moindres: la montée Camilien-Houde. Celle-ci ne va pas fort. On ne peut pas dire que son état soit catastrophique. Mais quand on accueille le peloton mondial, on doit présenter une autre qualité de bitume. Il y a des cracks partout et quelques trous très vicieux. Le bas de la montée ressemble quasiment à un torrent à sec : il y a d'énormes tas de cailloux qui longent la route. Toute la première partie jusqu'au premier replat voit la route quasiment arrachée sur les bords. Là encore, cela ressemble à un torrent à sec. Dommage, car le reste du parcours est magnifique. Je me demande ce qu'en penseront les coureurs. Surtout s'ils sortent du circuit. Car dès que l'on s'en écarte, l'état des routes redevient mauvais voire lamentable.

Lors de mes ascensions j'ai vu des véhicules (3!) de la Ville de Montréal. Les cols bleus en pleine action, comme vous pouvez l'imaginer : ils ne faisaient strictement rien. Il était temps qu'ils s'inquiètent de l'état de la route : la course a lieu dans 2 jours! J'ai repéré un trou rebouché à la va-vite. Ridicule. Ces pauvres types ne se rendent pas compte de ce qu'ils font et de l'image qu'ils donnent de la ville et du pays, c'est pathétique.

jeudi 2 septembre 2010

Épreuve ProTour de Montréal

Je viens de grimper le Mont-Royal. Consternation : la route n'a pas été refaite. Pour des québécois, habitués aux routes trouées de Montréal, rien de bien grave : la route est "simplement" striée de fissures en tous genres. Pas de quoi fouetter un chat!

Sauf que cette fois-ci c'est le peloton mondial qui va venir sur place. Ce sont de grands champions, habitués aux routes nickel d'Europe, qui vont devoir zigzaguer entre les fissures. Pour eux, la qualité du bitume est essentielle. Autant dire qu'il est probable qu'ils seront bien "fâchés" de l'état de la route après avoir fait plus de 7 heures d'avions (plus 7 heures pour rentrer). Je serai eux, je ne reviendrai pas l'an prochain.

Cette inaction de la ville de Montréal me semble donc irresponsable. C'est la crédibilité de l'Amérique du nord qui est en jeu. Pas sur que les vedettes qui feront le déplacement cette année (et il y en aura peu, malheureusement) reviennent les années suivantes vu la qualité de la route. C'est déplorable. Encore une occasion gâchée par Montréal pour être "sur la map".