dimanche 12 septembre 2010

Grand-prix cycliste de Montréal : victoire de Gesink, Hesjedal 3ème!

Beau final dans le Grand-prix cycliste de Montréal qui voit Gesink, 3ème à Québec, l'emporter. Voeckler, vainqueur trois jours plus tôt à Québec, n'a pas pesé dans une course réservée aux hommes forts.

Hesjedal, notre favori canadien, termine cette fois-ci sur le podium. Peut-être aurait-il fait mieux si une fois de plus il avait mieux couru. Mais devant son public, le natif de Victoria, en Colombie britannique, n'a pu s'empêcher d'attaquer dans le Mont-Royal, la grosse côte qui émaillait le parcours, à 3 tours de la fin. Il n'a pas pu faire la différence et tout le monde a pris sa roue. Il y a laissé de précieuses forces, des forces qui auraient pu lui être très utiles lorsque Gesink a attaqué dans le dernier tour dans le Mont-Royal. Sans cette inutile débauche d'énergie peut-être aurait-il été capable de le suivre et de lui disputer la victoire...

Pour le reste, le scénario était convenu d'avance, l'épreuve se résumant à une course par élimination. En effet, la répétition des efforts dans la montée Camilien Houde, qui était escaladée à 16 reprises (!), a opéré une sélection naturelle qui n'a pas forcé les favoris à se montrer avant  le dernier tour (hormis l'attaque de Hesjedal). La course a finalement ressemblé comme deux goutes d'eau à la défunte Coupe du monde féminine. Dommage d'ailleurs que cette épreuve ait disparu et saluons ici le travail de Daniel Manibal, son promoteur. Celui-ci avait rajouté du plat pour favoriser des échappées. On constate qu'il en faudrait davantage dans l'épreuve masculine afin de rendre l'issue plus incertaine et que le plus fort dans le Mont-Royal ne soit pas forcément le vainqueur. Ce afin que la course soit plus indécise et que les favoris soient forcés de se découvrir davantage. Car actuellement, la stratégie des favoris est simple : attendre le dernier tour et attaquer dans le Mont-Royal. Une stratégie qui malheureusement ne fait pas les affaires des spectateurs.

Concernant l'état de la route, mes craintes se sont confirmées. Si l'essentiel du parcours avait été refait et que l'état de la route était globalement excellent, il n'en restait pas moins que le Mont-Royal lui-même était dans un état très limite. Celui-ci était strié de fissures et de craques, et il y avait plusieurs trous. Certes sur les côtés. Mais quand on sait que le peloton prend toute la route et que les coureurs se dépassent par les côtés à haute vitesse en prenant des risques importants, le moindre trou, même sur le côté, peut avoir des conséquences catastrophiques. Et ce qui devait arriver arriva, avec la chute spectaculaire d'un coureur, juste après le sommet du Mont-Royal. Celui-ci n'a jamais vu le trou devant lui et a littéralement volé sur le coté. Une chute très spectaculaire. Inadmissible! Comme je le disais j'avais vu les cols bleus de la Ville de Montréal à l'oeuvre le vendredi et leur incompétence (ainsi que leur paresse) sautait aux yeux! De même, les bords de la route du mont semblaient à de nombreux endroits comme balayés par des torrents d'eau. Cela faisait assez pitoyable vu d'hélicoptère. On avait l'impression que la ville avait été balayée par des pluies diluviennes qui avaient arraché une partie de la route!

Pour ce qui est de diffusion télévisuelle, on a pu constater que les motos du "Tour de France" étaient bien sur place, avec de belles prises de vue. Les vues d'hélicoptère de la ville étaient sympathiques et il est dommage qu'il n'y en ait pas eu plus. Cependant, j'ai trouvé les plans sur les coureurs un peu trop rapprochés. Il aurait été agréable de mieux voir autour. On a tout de même pu constater que le public a ainsi répondu présent, ce dont l'on ne peut que se féliciter, étant donné que la météo annonçait de la pluie (cela m'a d'ailleurs incité à rester chez moi, honte à moi!). Laurent Jalabert a une nouvelle fois été sous-utilisé et Garneau s'est de nouveau amusé à mettre de la publicité lors des moments clés, notamment à mi-pente du Mont-Royal. Cependant, contrairement à Québec, il a évité de nous mettre de la pub dans le dernier tour. Le bougre progresse!

Au final, on peut dire qu'il s'est agi d'une très belle course. Tout comme celle de Québec. Saluons ici le travail des organisateurs qui ont montré que l'on pouvait organiser des épreuves cyclistes de niveau international au Québec! Gesink avait l'air ravi de sa victoire et c'est tout un symbole : oui cette fin de semaine cycliste québécoise a été une réussite et cela promet quant à l'avenir de ce sport en Amérique du nord.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire